WASHINGTON (AFP) - Construire un
mini chemin de fer sur la Station spatiale
internationale (ISS) sera l'essentiel de la
prochaine mission de la navette spatiale Atlantis
qui doit décoller le 4 avril du centre spatial
Kennedy.
Une fois arrimé à l'ISS,
les astronautes devront y installer une première
section de rails longue de 13 mètres, ainsi qu'un
wagonnet qui servira de base mobile au bras
robotique déjà en orbite.
Mi-wagon plat, mi-locomotive,
cette base mobile aura une vitesse maximum de 91 mètres
à l'heure. Elle n'en sera pas moins le petit
train le plus rapide du monde, monté sur une
station spatiale lancée à 27.000 km/heure en
orbite autour de la Terre, relève l'agence
spatiale américaine.
Une fois achevée en 2004,
cette voie devrait mesurer plus de 100 mètres, la
plus longue structure jamais construite dans
l'espace, permettant aux astronautes de se déplacer
avec le bras robotisé pour poursuivre la
construction de l'ISS et assurer sa maintenance.
"Comme la voie ferrée
qui traverse le continent (américain) a rapproché
un pays, ces rails rapprochent 16 nations du monde
qui coopèrent en orbite", a commenté au
centre Johnson de la NASA à Houston (Texas) le
responsable de l'assemblage de cet équipement,
Tom Farrell.
Une fois les rails et la
plateforme d'aluminium de 885 kg installés, la
prochaine étape sera la fixation sur ce wagon
plat d'une base permettant d'y accrocher le bras
robotisé Canadarm2. Ce sera la mission des
astronautes de la navette Endeavour dont le départ
est prévu le 6 mai.
Une fois opérationnel, le
système permettra de transporter une charge
maximale de 23 tonnes et sera commandé par le
centre de contrôle de la NASA à Houston, ou en
cas de besoin par les astronautes en orbite.
La mission Atlantis sera la
13e vers l'ISS. Elle emportera un équipage de
sept astronautes américains : le commandant
Michael Bloomfield, le co-pilote Stephen Frick et
les spécialistes de mission Rex Walheim, Ellen
Ochoa, Lee Morin, Jerry Ross et Steve Smith.