wpe3.jpg (28579 octets)  08 01 2004
Mars en 2004
Alors que Spirit nous gratifie à nouveau d'un époustouflant paysage martien , la Nasa annonce que le robot explorateur a maintenant photographié la totalité du panorama qui l'entoure. 40% environ en ont été transmis vers la Terre, le restant devant nous parvenir dans les prochains jours, au gré des communications radio disponibles.

En ce qui concerne l'exploration elle-même, un léger retard s'annonce. En effet, un des airbags ayant servi à amortir l'atterrissage ne s'est pas complètement dégonflé comme prévu et pourrait entraver la descente du rover. Celui-ci se trouve actuellement à 40 cm de hauteur sur une plate-forme, mais les techniciens estiment qu'un de ses panneaux solaires pourraient accrocher l'airbag récalcitrant au passage, qui lui monte à 70 cm de haut.

La situation avait été prévue, et il est possible de tirer sur l'encombrant coussin au moyen de câbles reliés à un petit moteur électrique situé sous l'atterrisseur. Si cela ne suffit pas, le pétale se situant en regard de l'air bag peut être télécommandé afin de se refermer puis se rouvrir, exerçant une pression afin d'en réduire le volume. Enfin, le rover peut aussi bien ne pas sortir par l'avant comme prévu, mais par la droite ou par la gauche, où le chemin est libre.

La Nasa envisage actuellement les premiers tours de roue de Spirit sur le sol sablonneux de Mars pour mercredi prochain, au lieu de lundi, soit un retard de 48 heures.
 

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L'Europe veut creuser sur Mars 

L'Agence spatiale européenne prépare une mission pour tenter de répondre à l'éternelle question : la vie a-t-elle vu le jour sur Mars? 

- Alors que la NASA s'apprête à envoyer, en mai et juin 2003 prochains, deux robots mobiles à la surface de Mars, l'Agence spatiale européenne (ESA) étudie la possibilité d'une nouvelle mission vers la Planète rouge en 2009. Dénommée ExoMars, cette mission serait uniquement consacrée à l'exobiologie, c'est-à-dire à la recherche de signes de vie extraterrestre.

 
 
[Vue d'artiste de la sonde ExoMars (Photo : ESA)]
Selon le projet actuel, la mission ExoMars comprendra un orbiteur qui larguera vers la surface de Mars un module de descente et un robot autonome. Alimenté à l'énergie solaire et équipé d'un dispositif de forage et de prélèvement d'échantillons, le petit véhicule mobile sera chargé d'explorer la surface martienne durant plusieurs mois. Il disposera d'un mini-laboratoire - baptisé Pasteur - pour analyser en détail l'environnement de Mars, à la recherche d'indices d'une vie passée ou présente sur le sol martien.

La semaine dernière, les responsables de l'ESA ont lancé un « appel à idées » auprès de la communauté scientifique afin de recueillir les propositions de recherche. Toujours en phase d'étude, le sort d'ExoMars sera décidé d'ici la fin de l'année 2004. Si elle se concrétise, cette mission s'inscrira dans le cadre du programme européen Aurora qui vise, à long terme, à préparer des missions habitées sur la Planète rouge.

 
 
[Vue d'artiste du rover d'ExoMars (Photo : ESA)]
En juin prochain, l'ESA doit procéder au lancement de Mars Express. La sonde doit arriver aux environs de Mars en décembre. Elle parachutera alors un petit atterrisseur, Beagle 2, qui forera le sol martien pour y rechercher la présence d'eau. Il sera toutefois incapable de se déplacer.
 

Catégorie(s) de cet article : Espace

Philippe Chartier 





UN SITE A VOIR
Carte blanche à...

La recherche dans tous les domaines, au travers des scientifiques qui soutiennent Futura-Sciences.com.
 Par Charles Frankel

géologue et écrivain

 

Dans la conquête de Mars, ce sont les sondes automatiques qui occupent aujourd’hui le devant de la scène. Mais dans les coulisses, on prépare déjà l’étape suivante : le débarquement d’un équipage d’astronautes sur la planète rouge. Bien sûr, ce n’est pas pour demain. D’après les estimations les plus optimistes, il faudra attendre 2025 ou 2030. Ce n’est pas que l’aventure soit si compliquée, mais elle est relativement coûteuse et il n’y a pas urgence. Il faut donc attendre que les principales puissances spatiales, comme les Etats-Unis et l’Europe, achèvent leurs programmes en cours-notamment la Station Spatiale Internationale,avant qu’elles puissent financer un nouveau programme d’envergure.

VOIR AUSSI L'ARTICLE de  Michel TOGNINI 

sur Espace Magazine  numéro 4 qui rejoint les mêmes idées